Glossaire

Les moyens de production

Les moyens de production sont l’ensemble des éléments matériels permettant de produire des marchandises. On peut faire la distinction entre deux types de moyens de productions: les instruments de travail ainsi que les sujets du travail. Les sujets du travail sont transformé au cours du processus de production, alors que les instruments de travail sont les moyens qui permettent la transformation des matériaux dans le processus de production. Les instruments de travail sont par exemple les outils, les usines, les machines etc.. alors que les sujets du travail sont les matières premières, le sol, ou les produits intermédiaires de la production.

monopole

En économie, on parle de monopole lorsque de nombreux acheteurs ne peuvent trouver un produit X que chez un seul vendeur. En outre mesure, on parle de monopole lorsque qu’une entreprise est hégémonique. Dans un monopole, le vendeur étant l’unique fournisseur d’un produit sur le marché, il peut fixer les prix à son bon vouloir. Le monopole public (lorsque l’Etat a la main-mise sur la vente d’un produit), est soumis au contrôle démocratique et à des inspections, alors que le monopole privé laisse aux actionnaires le libre choix du prix de la marchandise. On parle d’Oligopole lorsque d’une poignée d’entreprises ont la main-mise sur la vente d’un produit. Un cartel est une forme d’Oligopole. Les monopoles sont constamment attaqués par les libéraux qui pensent que la concurrence a des effets sains sur le marché et sur les prix pour les consommateurs. Les monopoles d’Etat sont encore plus fortement attaqués par les libéraux, car un monopole d’Etat retire entièrement un produit des lois du marché, et donc de l’occasion de faire des profits.

précariat

Le précariat est une classe à part entière, différente du prolétariat. Elle se distingue de la classe ouvrière, comme son nom l’indique, par sa précarité. Selon l’économiste britannique Guy Standing, le précariat est caractérisé, par des emplois précaires, sans contrat à durée indéterminée et à temps partiel. Ainsi, les travailleuses et travailleurs exercent un ou plusieurs métiers et changent constamment d’emploi. La distinction entre le prolétariat et le précariat est le manque d’organisation du précariat. Là où le prolétariat est organisé en syndicats et protégé par un code du travail restrictif, qui oblige les employeurs à payer des cotisations sociales et rend plus difficile les licenciements abusifs, le précariat n’est pas organisé en syndicat et subit les conséquences de la dérégulation du marché du travail. Les femmes*, ainsi que les personnes issues de l’immigration, sont particulièrement touché·e·s par le précariat. Il est important de noter qu’il n’existe pas de frontière entre prolétariat et précariat sur le plan de la reproduction sociale.

transformation

La théorie de la transformation a d’abord été développée par des penseurs proches de la Fondation Rosa Luxemburg en Allemagne. La transformation vise clairement à rompre avec les conditions capitalistes, mais insiste sur l’importance de partir des structures existantes pour le faire. Des réformes radicales peuvent avoir lieu au sein même de notre système, ici et maintenant, dans le capitalisme. Ces transformations doivent être faites dans le système, tout en dépassant le cadre même du système. La théorie de la transformation part donc du système actuel, des expériences concrètes des personnes, pour poser les bases d’un système nouveau, dépassant le cadre actuel d’interprétation du monde. L’accent est mis sur le fait de gagner l’esprit et le cœur des gens : il faut changer le discours par la gauche, et présenter ainsi des « utopies réelles », c’est-à-dire des projets qui rendent tangible la solidarité. En d’autres termes, les luttes pour l’amélioration concrète des conditions de vie des gens doivent toujours être menées dans la perspective d’un changement profond plus fondamental. Un exemple de cette théorie est l’initiative 99% : elle propose un changement concret du système qui améliore grandement la redistribution des richesses, tout en dénonçant le système actuel inégalitaire d’imposition et en en proposant une autre vision, où le capital serait plus fortement taxé que le travail.