Initiative 99%: l'argent ne travaille pas, nous oui !

28.11.2018

Initiative populaire fédérale: 99%

L'initiative a aboutie et sera très probablement soumise au peuple courant 2021.

En début d’année 2017, l’Oxfam publie une étude qui fera beaucoup parler d’elle. Son constat est glaçant, elle démontre que les huit hommes les plus riches de notre planète possèdent autant que la moitié la plus pauvre. Si en Suisse, la situation est plus modérée, elle n’en demeure pas moins inquiétante. En effet, en 2011, selon un rapport de l’USS, le plus riche pourcent de Suisse accumulait près de 41% des richesses de notre pays, contre encore 33% 30 ans plus tôt. En Suisse, comme partout, le fossé se creuse, les riches deviennent toujours plus riches, les pauvres eux toujours plus nombreux. Face à ce constat, la Jeunesse socialiste suisse (JSS) décide de réagir et lance la troisième initiative de son histoire, dite des 99%.
Car la raison de telles disparités est bien claire. Aujourd’hui, le pourcent le plus riche de notre pays accroît toujours plus sa fortune, cela sans produire aucun en effort. Il accumule des revenus du capital, sous forme de dividendes, loyers et intérêts. Ces revenus, les 99% n’y goûtent presque pas. L’inégalité est d’autant plus forte qu’avant de pouvoir réaliser d’immenses profits, il s’agit déjà d’être détenteur d’une fortune colossale. Cependant, si ce capital vient remplir les poches d’un nombre restreint d’individus, il ne produit strictement rien, il ne prend aucun individu en charge et n’établit aucun nouveau savoir : l’argent ne travaille pas, nous oui !
Afin de répondre à cette injustice et de mettre un terme aux privilèges des super-riches, la JSS propose d’imposer de façon plus conséquente les revenus du capital. Elle souhaite que les revenus du capital supérieurs à un certain montant soient imposés à hauteur de 150%. La JSS émet une proposition d’un montant de franchise de 100'000 CHF, un gain que seul le pourcent le plus riches de Suisse peut atteindre et qui ne concerne donc absolument pas les petits épargnants.
Les recettes qui découleront de cette nouvelle imposition, entre 6 et 10 milliards par années, seront ensuite reverser à la population, sous forme de baisse d’impôt sur la salaire et pour assurer la prospérité social de notre pays. A ce titre, les possibilités sont nombreuses : financement de l’AVS, ouverture de places de crèches, aide aux personne n’arrivant pas à financer leur assurance maladie,... car il est normal de redistribuer ces richesses à ceux qui les ont véritablement produites.
Léo Tinguely, coprésident JSF