Votre corps, votre choix !
Ces derniers jours c’est avec dégoût que nous avons pu lire que les tenues des étudiant•e•s se devaient d’être « adaptées ». « Adaptées » au bon vouloir de qui ? Pour qui ? Pourquoi ?
Mesdames, vous n’êtes pas le problème, votre corps n’a pas à être sexualisé. Avec ou sans soutien-gorge, en jupe ou en tailleur, en sweatshirt ou en jean moulant, voilée ou en crop top, vous n’avez pas à subir des comportements/remarques problématiques, racistes ou sexistes de vos supérieurs, enseignants, collègues etc. Nous dénonçons des règlements qui ouvrent la porte à l’arbitraire et par extension au sexisme.
Un problème systémique
Nous avons été choqué·e·s par le nombre et le contenu des témoignages récoltés par la Grève des femmes*, mais ne sommes absolument pas surpris•es. En effet, nous avons toutes et tous croisé non pas un, mais plusieurs professeurs aux comportements problématiques durant notre scolarité. Cela ne témoigne pas là de cas isolés, de quelques pervers déviants, mais d’un véritable problème systémique.
De la même manière, toute l’énergie mise par des hommes sur les réseaux sociaux pour défendre d’autres hommes accusés de paroles et d’actes déplacés, sexistes voire pédophiles pour certains relève de la même problématique.
Il faut que ça bouge !
Les établissements doivent désormais agir. Car, fidèles à la devise « ce que nous ne voyons pas n’est pas un problème », leurs représentant·e·s semblent bien pressé·e·s de faire de ces histoires de lointains souvenirs. Plutôt que de s’indigner que les cas n’arrivent pas à leurs oreilles, les écoles devraient s’interroger sur les multiples causes des silences des élèves. Stop à la culpabilisation des victimes, la honte doit changer de camp!
Nous n’avons pas la prétention de détenir la solution miracle. Cependant, nous attendons que les écoles prennent au sérieux les témoignages reçus, qu’elles investiguent et se montrent intransigeantes envers les paroles et comportements inappropriés. Au lieu de vanter des structures d’écoute et de prévention, qui de ne suffisent pas, les écoles doivent les questionner et les renforcer pour récolter de manière sérieuse et bienveillante les témoignages de victimes passées, présentes et futures.