Taxer le capital plutôt que le travail – la nouvelle initiative de la JS suisse.

08.11.2016

La plupart des gens travaillent : les enseignants et enseignantes, les infirmiers et infirmières, les ouvriers et ouvrières – tous contribuent à construire notre société. Pour leur travail, ils reçoivent toutes et tous un salaire. Vous et moi, nous appartenons tous à ce monde : la majorité des individus appartient à cette catégorie de personnes. Toutefois, il y a aussi une population particulière qui ne contribue pas à la construction de notre société et qui est chaque jour toujours plus riche. Elle constitue des fortunes immenses en faisant travailler son argent « elle-même » en recevant des intérêts, en augmentant le loyer des immeubles qu’elle possède et en recevant toujours davantage de dividendes. Ce sont les revenus du capital.
Avec cette initiative, l’Assemblée des délégués de la JS suisse a décidé le 5 novembre dernier à Bienne de porter le projet du canton de Zurich. Ce faisant, nous voulons mettre fin à la discrimination où pour avoir de l’argent à la fin du mois nous devons travailler pendant que d’autres nagent dans leur coffre-fort à billets.
Les revenus du capital sont pervers, et les meilleurs exemples sont les crises économique et financière de 2008 et 2009. Alors que le chômage des jeunes augmente de façon record dans de nombreux pays européens, pendant que de nombreux individus ont perdu leur emploi, leur maison, les sommes versées aux grandes banques par l’Etat pour les secourir se chiffrent en milliards. Au même moment, les plus riches sont devenus encore plus riches. C’est une conséquence des revenus du capital. Un petit groupe d’élites dans le système capitaliste peut faire ce qu’il veut, et devient toujours plus opulents. C’est du vol. L’argent qui arrive dans sa poche vient du travail du 99% restant de la population.
Aujourd’hui, presque personne ne sait ce que sont les revenus du capital. Nous sommes des millions à nous révolter contre les Vasella de ce monde qui nous arnaquent, alors que pendant ce temps, personne ne sait que la famille propriétaire d’Ikea, les Kamprad, amasse des milliards chaque année. Milliards absents de nos salaires.
Avec cette initiative, nous soulignons une énorme contradiction du système. Cette contradiction est construite sur la distinction entre les salariés et les super-riches. Elle repose sur notre démocratie et le pouvoir des élites. Montrons du doigt, le milieu des super-riches et en même temps soulageons des millions de personnes en Suisse.